« Moments molts difícils », des moments très difficiles. C’est ainsi qu’on peut qualifier ce que vivent des millions de personnes aujourd’hui en Catalogne.Combinées, c’est à 99 ans 1/2 de prison qu’équivalent les sentences qui sont tombées ce matin sur les représentants politiques et de la société civile indépendantiste.Ils ont été accusé·e·s de « sédition » pour avoir organisé, comme ils l’avaient promis avant de se faire élire, un référendum demandant au peuple catalan s’il désirait que naisse une nouvelle république. Ici, en Catalgone, on dit que ces peines sont une vengeance. La vengeance d’un État qui n’hésite pas à réprimer violemment les manifestations pacifiques et les gestes démocratiques.Ici, à Barcelone, les gens (surtout les jeunes) se sont mobilisés.

Depuis 13 h, l’aéroport est pris d’assaut par des milliers de manifestants qui répondent à l’appel du Tsumani Democràtic qui mettra en place diverses actions de désobéissance civile pacifiques pour bloquer l’activité du pays et souligner l’incroyable injustice qui s’abat aujourd’hui sur leurs représentant·e·s.Partout en Catalogne, des routes, des voies ferrées, des places publiques sont envahies pour crier haut et fort que cette sentence n’est pas recevable.À Bruxelles, au Luxembourg, là où siègent les représentants de l’Europe, on fait la sourde oreille. « C’est une affaire interne à l’Espagne » dit-on. Ici, il est six heures, et la police a commencé à charger les manifestant·e·s.Ici, il est six heures et la pluie s’est mise à tomber doucement, comme ce fut le cas le 1er octobre 2017. Comme si le ciel pleurait avec le peuple de Catalogne.