Ce matin, un peu avant 6 h, des centaines de personnes étaient déjà amassées devant les lieux de votation, à Barcelone et ailleurs en Catalogne.
Un peu après 9 h, certains bureaux ont pu commencer le vote normalement. À celui où nous étions, quelques policiers ont tenté d’interrompre le vote, mais se sont fait empêcher l’accès par des citoyennes et des citoyens, pacifiquement massés devant les entrées.
Ailleurs, d’autres n’ont pas eu la même chance. Près de l’Arc de triomphe, l’équipe de cinéastes d’Avec un sourire, la révolution ont assisté à des scènes d’horreur, voyant des policiers en armure piétiner des personnes âgées, blesser des jeunes, afin de confisquer les urnes qui s’emplissaient peu à peu.



La pluie tombe depuis quelques heures, et plus fortement depuis quelques minutes. Elle ne semble toutefois pas vouloir refroidir l’ardeur des citoyennes et des citoyens qui tiennent d’autant plus à voter que cette réaction de l’État espagnol est violente.
Ce qui sortira de cette situation est encore bien incertain. Ce qui reste certain, c’est que cette répression violente de l’État espagnol n’aidera en rien à calmer le désir d’indépendance des Catalans.